Cairns : barrière de corail et forêt tropicale

Petit partage de la transition. J’ai quitté Melbourne sous le froid pour aller vers Cairns et trouver un climat tropical. On est dans le Queensland à quelques heures d’avion de Melbourne.

CAIRNS dans le Queensland ; la ville au climat tropical et la porte d’entrée de la grande barrière de corail (GREAT BARRIER REEF) et de la forêt tropicale (DAINTREE)

La barrière de corail

On vient à CAIRNS pour se rapprocher de la barrière de corail et être ébloui en faisant des plongées dans cet incroyable monde vivant coloré …

Cela m’a surtout plongée dans le tourisme de masse et dans sa contribution à la destruction de la barrière de corail … depuis les gens qui se tiennent debout dessus, aux paquebots gigantesques qui emmènent encore plus de gens qui se tiennent debout dessus

Dans le cadre de ce voyage apprenant, j’avais prévu des temps de loisirs et de découverte qui n’étaient pas forcément focalisés sur les espaces apprenants. J’y apprends des choses détournées, aux interstices de ce qui était envisagé.

J’apprends là, un peu plus, que le tourisme est une observation (une consommation) des gens ou des milieux naturels alors que le voyage est la tentative de nouer une relation avec les gens qui vivent dans le monde. Cela me pousse un peu plus à contribuer à limiter la gêne que le déplacement peut entraîner. Gêne autant humaine qu’environnementale.

Comment ? pour l’instant je ne me suis pas sentie d’une grande efficacité à ce niveau. Je me suis a minima extirpée des tours opérators. J’ai fait des trajets où on vous dépose quelque part et on vous reprend en fin de journée.

C’est alors que j’ai pu apprécier ma journée sous-marine masque tuba, calme et solitaire ou mon excursion de 3 heures dans la forêt tropicale à guetter le chant des oiseaux et à entrapercevoir les plumes bleues d’un casoar.

La daintree

Tout près de CAIRNS démarre la forêt tropicale qui peut se découvrir en la survolant avec un immense téléphérique. D’autres échappées plus longues et plus belles se font à quelques heures de route de la ville.

La forêt tropicale est la plus ancienne forêt tropicale humide du monde : elle existe depuis 150 millions d’années d’âge. J’y ai croisé le bleu d’un Casoar entr’aperçu dans les feuillages (très gros oiseau en voie de disparition mesurant jusqu’à 170 cm et pesant près de 85 kg, qui ne vit que dans cette région de l’Australie ainsi qu’en Nouvelle-Guinée.). Mais pas de crocodile ! j’y ai appris le silence et l’harmonie de croissance entre les différentes espèces de végétaux qui tentent toutes d’aller vers la lumière.

J’ai dormi à Cape Tribulation (Ce lieu a été nommé ainsi par le navigateur James Cook qui s’est échoué sur le récif corallien à proximité, en juin 1770). À cet endroit, changement de décor, la forêt tropicale millénaire vient à la rencontre d’une longue plage de sable fin déserte et sauvage. Elle est bien sur déconseillée totalement de baignade pour cause de crocodiles

Qu’est ce que j’ai appris ?

  • Que l’on avait besoin de créer des zones protégées pour les protéger
  • Que cette protection fonctionnait comme un label qui accroissait l’attraction touristique, créant ainsi une sur-utilisation de ces zones
  • Plus largement, cela m’a renvoyée à la question fondamentale de : pourquoi formons-nous ; et en particulier pour AGO, quel genre de formateurs formons-nous ? quelles valeurs ? quels positionnements en tant que « citoyens du monde » comme le développe FRANCOIS TADDEI au sein du LEARNING PLANET INSTITUTE ?
  • Cette réflexion était déjà là, mais elle chemine et se renforce. J e ne sais pas encore la traduire concrètement. Mais cela viendra

Et vous, comment cela vous fait réagir ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *