L’environnement apprenant du campus vibrant de l’Université Laval à Québec.

Les espaces s’inscrivent dans un modèle pédagogique qui date de plus de 30 ans, à l’université Laval, celui d’un « campus vibrant » qui se donne pour projet de développer le bien-être et la pédagogie active. Il vise aussi à une ouverture sur la communauté environnante.

J’ai rencontré cet espace universitaire innovant !

J’ai eu le plaisir de rencontrer Didier PAQUELIN, professeur au FSÉ Département d’études sur l’enseignement et l’apprentissage, qui a été mon guide dans la visite des locaux de l’Université à Québec, et avec lequel j’ai pu échanger sur les grands paramètres favorables aux Environnement d’apprentissage.

J’ai pu interviewer de façon détaillée dans un des cafés fort accueillants de l’université, Steve Vachon, Directeur adjoint Développement pédagogique du Service de soutien à l’enseignement

La vision sous-jacente de l’apprenant

Didier Paquelin a d’abord été biologiste et a travaillé sur les comportements animaliers d’occupation et de déplacement dans l’espace. Il a été dans le début des années 80 à l’émergence de la micro informatique. Puis, à la fin des années 80, il s’est intéressé aux espaces à la notion d’espace physique et numérique pour aller vers les notions d’interfaces et de déplacement. Il est en train de formaliser aujourd’hui la notion de territoire de l’apprendre.

Outre ses Enseignements universitaires, il propose, (avec toute une équipe) des résidences pédagogiques à l’université Laval qui se déroulent sur deux semaines complètes. Elles accueillent les acteurs (en particulier universitaires) qui veulent transformer leurs propres espaces d’apprentissage.

Il travaille sur l’accompagnement à l’émergence de la « signature pédagogique » puis sur la « traduction spatiale de cette signature pédagogique. »’ai retenu une de ses grilles de lecture majeure : le GBS : faire preuve de Gros Bon Sens quand on aménage des espaces !

Didier Paquelin précise que la conception des locaux fait le pari de « l’émancipation et de la confiance » faite aux étudiants et non, celui du « contrôle et de la méfiance ». L’objectif dans l’aménagement des espaces et de travailler sur l’équité expérientielle. Il s’agit de dépasser le modèle de la salle de classe traditionnelle rectangulaire qui est finalement faite pour stigmatiser en les éloignant de l’enseignant, les élèves les plus en difficulté, vers le fond de la classe.

Visite du campus en images

On voit sur le plan que le Campus de Laval est fort étendu (1,8 km2) et qu’il est constitué de divers pavillons avec des parties d’espaces verts importantes(60%) intégrées dans le campus. Il est ouvert sur la communauté environnantes et les divers bâtiments sont fréquentés par des non-étudiants.

Hall d’accueil Pavillon Desjardins : centre névralgique

Nous commençons la visite par le Pavillon d’accueil
C’est un véritable puits de lumière. Il est vaste, et son immense hall peut avoir plusieurs fonctions.

Aux étages, donnant sur le puits de lumière, on trouve divers bureaux accessibles par une coursive

On y retrouve les différents services qui vont faciliter la vie quotidienne des étudiants dans une logique de soutien. et de facilitation : une cafétéria, des bars plus intime, une annexe de la banque coopérative Desjardins, dont l’espace de Coworking peut être utilisé, un espace de reprographie et une coopérative d’achat de matériel (copzone). Un bureau d’accueil permet de demander aux divers enseignement.

Les bars et cafétéria sont gérés par des associations étudiantes.

– Coopzone : boutique d’achat inclusive

C’est une boutique d’achat dans une logique inclusive et non dans une logique de club. C’est un lieu ouvert à tous étudiants et acheteur quelconque. Le principe est deux. Et la boutique de tout ce que les professeurs. Choisissez comme matériaux ouvrage en début d’année, de façon à ce que tout soit disponible tout le temps.

– L’espace entreprendre

Nous sommes toujours au rez-de-chaussée du pavillon Desjardins, et une zone spécifique est dédiée à l’espace Entreprendre pour soutenir les initiatives entrepreunariales des étudiants.

Bâtiment technique

Notre visite se poursuit vers le bâtiment technique

– Salle active d’apprentissage

La salle active peut accueillir 130 participants, elle est ouverte 24 heures sur 24, même sans les enseignants et les zones qui seraient dangereuses ou pour cause de produits à manipuler sont fermées par système numérique. La trouvaille de cette salle est la présence de vitre de séparation qui peuvent s’opacifier pour créer une plus nette séparation entre les groupes !

– Salle informatique : une salle en plateaux

La salle informatique est construite sur une base de plateaux successifs où la visibilité est garantie vers le tableau. Elle permet un mix de transmissif et d’interactif.

On voit dans cette salle, les étudiants en autonomie. En effet, ils ont un plan de cours extrêmement détaillé dans lequel toutes les activités sont précisées.

– Le taille-crayons

« Le taille-crayons outils du repentir et du droit à l’erreur. »

Didier Paquelin

taille crayon mural

Les casiers sont au sous-sol et permettent à chaque participant de ranger son matériel.Ils sont à clés et dégagent l’espace des classes

– Un amphi en larges gradins

Pour conserver la dimension pédagogique transmíssive, mais permettre les interactions à moindre coût, on peut remarquer que des larges marches permettent d’accueillir deux rangs pour que les élèves puissent tourner les chaises et travailler en collaboration.

– Les modesties ajourées

Ce sont des occultants qui sont devant une table sur deux pour à la fois permettre de masquer les jambes si nécessaire, mais de conserver suffisamment de lumière n’occultant pas toutes les tables. Qui plus est, les modesties sont ajourées. Il en est de même pour les chaises qui sont aussi ajourées.

– La craie au service du geste

On remarque dans cette salle un tableau noir qui permet d’écrire à la craie. On pourrait se disent que c’est une anti modernité ! D. Paquelin précise que suivant les disciplines, les besoins seront différents. Ils ont tenu à rendre disponible le tableau le plus adapté aux enseignants. En l’occurrence l’écriture à la craie permet des démonstrations mathématiques plus facilement.
« On est en ingénierie, c’est la mémoire du bras »

Le bureau de l’enseignant monte et descend en fonction des besoins.

Un écran est en face de façon à garantir l’équité de l’expérience pour la formation à distance.

« Il ne faut pas que ton positionnement dans le local génère une iniquité d’engagement. »

D.Paquelin

La bibliothèque aux salles de travail attenantes

Le matériel a été travaillé avec la société ARTOPEX et Didier Paquelin a dessiné les tables que la société découpe .

Des tables de grande taille ont été utilisées parce qu’on constate que chaque individu prend une fois et demie à deux fois la place qui lui est attribuée pour ses travaux personnels.

Des tabourets de type PILATES, dont le dessous est en caoutchouc sont disponibles Il nécessite de faire un effort de stabilisation et permettent en même temps une certaine mobilité.

L’atrium VACHON : une fonction de place de village

Nous allons maintenant vers le pavillon Alexandre Vachon
Il est dans la Faculté des sciences et de génie.

Nous arrivons dans un immense atrium, extrêmement lumineux, vaste et très calme qui dégage une atmosphère particulière de cathédrale. C’est un espace de 735 mètres carrés et haut de 23 mètres. Jusqu’à 500 personnes peuvent s’y asseoir en même temps.

C’est un lieu qui est inclus, un espace dans lequel on se déplace ; « il a une fonction de place de village avec une centralité dans le campus… C’est un milieu de vie plus qu’un espace de vie, un milieu dans lequel tu trouves des ressources incluses dans un volume spatial. »

Il y a différents services dont une cafétéria, et en particulier au sous-sol tout un espace pour les associations d’étudiants.

Dans tous les bâtiments, il y des cafétérias avec des points d’eau dissociés de toilettes. c’est un confort extraordinaire pour moi, française habituée à ne jamais trouver de l’eau en libre-service !

Un traitement de la lumière du ciel en particulier a été fait. Il peut ressembler à la rénovation architecturale faite à Sciences-Po, Bordeaux

LA FORESTERIE…

Ce bâtiment est celui de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique

Et ce bâtiment traduit l’esprit du lieu. Les locaux sont simples et les surfaces utilisent un maximum de bois.
« Il faut que les choses soient alignées »

– Grande salle classique.


Cette salle a été mise à plat par rapport à une salle transmissive classique. Ici les distances entre le professeur et les apprenants sont au maximum de 6 m, si elle était dans le sens habituel, les distances seraient de 8 m entre le devant et le fond de la classe. « si tu veux que quelqu’un s’engage de la même manière, il faut pas de fait, lui permettre de s’éloigner ». Dans cette salle, personne ne tourne le dos à l’entrée pour garantir la concentration.


L’importance de penser les verticales et les horizontales dans leur alignement. Les horizontales sont le sol et le plafond. Il faut que les composantes du lieu expriment le même projet.

LE PEPS – PAVILLON DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE ET DES SPORTS

Après une marche tonique dans le froid (il est aussi possible de suivre tous les souterrains qui relie l’ensemble des pavillons du campus). On arrive au Pep’s qui porte bien son nom. Là je découvre une piscine olympique, un terrain sportif gigantesque, une Patinoire qu’il est difficile d’imaginer.

Une salle de formation donne sur la piscine ! Une autre grande salle de conférence avec un mur à quatre écrans, permet de faire des visions de qualité.

Ce qui m’étonne le plus c’est l’implantation du magasin Décathlon au sein de du pavillon. En effet, l’idée de pouvoir s’équiper au mieux dans les activités sportives et que cet équipement soit à portée de main. Décathlon Nous laisse passer sont régulièrement faites appel à projets qui conduisent l’Université à choisir le prestataire le plus adapté.

Pavillon – là j’étais perdue- je ne sais pas le nom ! – PAVILLON S

On visite dans ce pavillon, une salle active d’apprentissage qui auparavant était composé de deux salles. Elle permet d’accueillir 104 places 84, et 62 de l’autre. Les meubles sont flexibles. La forme des tables, évite de reformer une salle en forme de cathédrale. Elles ont été faites sur mesure.

Au sol, une moquette STEELCASE permet un câblage invisible.

Des prolongateurs de type cobra permettent d’avoir les alimentations électriques proches des tables.

L’Unité de base qui a été choisie sont des tables de six personnes avec une prise.

Pavillon Laurentienne : la récré

Ce pavillon accueille un espace qui permet de soutenir dans la réussite les projets : il est destiné aux étudiants qui se préparent à devenir un professeur. On y propose un travail social dans un local propice au bien-être et des activités proche des associations.

Pavillon des Sciences de l’Éducation

On visite la dernière salle designée par Didier Paquelin qui bénéficie en plus d’une forte intégration technologique, assez invisible d’un premier abord, mais fort intéressante à découvrir !

Elle peut accueillir 60 étudiants et on peut y organiser une grande diversité situations d’apprentissage : tout peut bouger. Cette salle mesure environ 110 m2, soit 2 m2 environ par individu

Les principes qui régissent le design de cette salle sont :

  • flexibilité-interaction-collaboration et symétrie (un humain-une voix)
  • la possibilité de changer de configuration rapidement même à 60 personnes

L’unité de travail qui a été définie est : une table conventionnelle de 42 pouces (soit 1 mètre), une assise (chaise ou autre), 1 surface pour écrire, un écran. Chaque unité est répétée dans la salle en fonction du nombre d’étudiants que l’on souhaite (ou peut) accueillir.

Au fond de la salle, on a installé une partie sofa – lounge. Cela permet des interactions différentes entre le professeur et un élève dans une temps d’accompagnement par exemple, ou est utilisée pour des travaux d’élaboration en sous-groupes.

Un comptoir mobile permet que les étudiants s’accoudent et prennent des notes pour écouter des présentations.

Elle est équipée de panneaux de verre plus solides que les peintures écritoires

Tout se fait sans fil la projection est commandée par l’enseignant via une tablette comme d’ailleurs l’ensemble des fonctions de la salle

Les tables à roulette n’ont qu’un seul côté de roulettes, de façon à jouer sur le poids et ne pas avoir besoin de bloquer ou débloquer les roues

La peinture jaune délimite au sol la zone de l’enseignant et va même un peu dehors pour indiquer que la frontière n’est pas une ligne, mais une bande et qu’elle peut sortir de la salle !

Jeu de questions réponses

Les réponses ne sont pas des citations, mais des synthèses de notes attrapées au vol des échanges sur un bout de papier en déambulation…

C’est quoi une salle modèle ?

Si on raisonne autour d’un seul local on peut admettre que 30 % d’espace supplémentaire est nécessaire à l’intérieur d’une pièce mais on peut imaginer si on a éveillé le plaisir d’apprendre de pouvoir orienter les apprenant vers d’autres zones.

L’inquiétude qu’ils ne reviennent pas avec le travail fait disparaît avec la pédagogie. Si on a créé le plaisir d’apprendre qu’il va revenir.

Il peut y avoir un excès de fixation de la pédagogie innovante sur un seul lieu.

On va travailler à l’architecture sur les 2 types d’espaces « servant » comme les couloirs, et les espaces de « service », c’est-à-dire les salles d’apprentissage.

Qui plus est, imposer à une flexibilité de l’espace pour tous les enseignants peut créer du rejet en installant un nouveau dogme, c’est une perte possible de liberté.

Il est important de formuler les besoins primaires, les valeurs, les croyances, les peurs, les craintes pour aller vers le projet pédagogique. Formuler (par exemple) les trois principes pédagogiques que je veux développer et ensuite en construire la traduction dans l’espace

Comment on réfléchit l’espace ?

L’important est de décider de ce qu’on appellera, l’unité de base : dans certaines salles, cela peut être une table pour six personnes et une prise ; on a vu dans la dernière salle plus complexe que l’unité de base était composée de plus d’éléments.

Attention aux chaises à roulettes : on ne roule pas tout le temps. On se pose !

Qui plus est l’inconvénient des roulettes est d’obliger des personnes plus nerveuses à mettre de l’énergie à rester en place.

Il faut peut-être préférer d’investir dans les murs écritoire et une bonne peinture et dans une bonne isolation sonore plutôt que dans du matériel à roulettes plus cher. On préférera des chaises légères facilement empilables.

Veuillez à la prise de son par le haut

Limiter les prises parce que sinon on risque de diminuer la mobilité.

Interview de Steve Vachon

Lire les besoins d’espace dans la journée

Le cadre des activités est orienté autour des salles de cours mais les espaces formels et informels ont leur importance : lieux individuels, privés, publics dans lesquels il s passe des activités d’apprentissage, même si ce ne sont pas des activités de formation.

On peut lire les besoins relatifs à l’espace à travers la journée que passe l’étudiant à l’université (Steve Vachon développe cette notion en fin de podcast) : comment est son parcours à l’échelle de la journée, d’une session, d’une année. On peut réfléchir de la même manière pour le parcours des enseignants : quels sont ses besoins relatifs à l’enseignement mais aussi à ses diverses activités ?.

Trouver les points communs d’une salle polyvalente

Les espaces flexibles sont ceux pour lesquels on recherche la polyvalence (alors que les ateliers sont faits pour des activités bien définies). La difficulté est de trouver les caractéristiques communes à toutes les disciplines.

Pour modifier un espace : trois axes  de changement sont possibles

  • petite modification : l’espace est déficient et je corrige une déficience de la salle en installant par ex des mobiliers mobiles. Un amphithéâtre peut être amélioré mais on ne changera pas la vocation de la salle
  • le maintien, rehaussement : chantiers plus courts (environ 3 mois) changement de câblage, changement de mobiliers, soit des modifications qui vont me permettre de constater qu’il y a eu un rehaussement. même s’il y a amélioration, l’amphithéâtre restera avec la même vocation.
  • la transformation : c’est un chantier de plus grande envergure (plutôt 8 mois) avec possible destruction er reconfiguration des paliers par ex, comme on l’a vu pour l’amphithéâtre avec élargissement des paliers pour permettre la pédagogie active.

Les attendus actuels (pédagogie choisie active, normes de sécurité, accueil des personnes en situation de handicap) font perdre de fait le nombre de places d’étudiants que l’on peut accueillir. Pour les universités, un des défis est de faire des changement architecturaux en prenant en compte cette évaluation de la capacité des salles : un groupe de 240 n’entre plus dans cet endroit là ? quelles sont les décisions prises ? :  je fais des formations hybrides, je découpe en deux groupes, j’ai besoin de deux enseignants ?

La fascination la roulette

On fait rapidement une concrétisation de la polyvalence par la mise à roulettes du mobilier quand on vise le travail en équipe . La difficulté est de pouvoir reconfigurer la salle avec des meubles à roulette qui prennent plus d’espace dans le déplacement . On va ainsi repérer des lieux qui n’ont jamais été modifiés parce qu’il y a trop de densité, il n’y a l’espace ni pour les étudiants ni pour le mobilier. L’espace résiduel est faible quand on ajoute à cet espace flexible des étudiants. On veut un élément de mobilier facile à bouger.  La capacité d’empilement de la chaise peut être intéressante

Aller vers la conception et l’attribution des lieux en fonction des besoins plutôt de la seule flexibilité

La flexibilité est un moyen choisi pour permettre la pédagogie active, mais on peut aller vers l’usage de divers lieux, dans une « portefeuille de lieux » : j’ai un amphi, j’ai une espace flexible, j’ai un espace collaboratif avec du mobilier propice à la collaboration dans lequel je « force » la collaboration par des  tables rondes par ex. si je cherche de la collaboration, je ne vais pas aller vers un mobilier flexible. On peut ensuite ouvrir vers d’autres types de besoins : l’idéation, le prototypage …

Ses 3 conseils

  • Collaborer tôt
  • Ne pas trop serrer ses calendriers de réalisation
  • Choisir la diversité ou la polyvalence à l’échelle d’un bâtiment et pas d’une seule salle dans cette logique de portefeuille de salles.

Ce que j’ai appris

Que la première question à se poser est celle de la signature pédagogique, de l’intention, et que de là vont découler ses traductions dans l’espace

Que la flexibilité peut devenir un dogme qui peut créer des résistances dans l’engagement des enseignants

Que selon les disciplines, les besoins en équipement ne sont pas les mêmes, même si l’idée reste de déployer plus de pédagogie active vers l’augmentation du bonheur à apprendre

Que l’on peut décider d’une unité de travail minimale pour l’apprenant que je duplique en fonction des effectifs

Que l’on peut penser à l’échelle de l’établissement en ayant un portefeuille de lieux à vocations différentes et dont on comprend facilement l’usage et pas juste une salle flexible.

Que l’on peut réfléchir aux espaces qu’utilisent les différents acteurs en suivant leur emploi du temps sur la journée depuis l’arrivée à l’établissement

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